01 de juny 2009

Voir (L'art de voir les choses, John Burroughs)


L'oeil ne voit que ce qu'il a les moyens de voir et ces moyens sont proportionnels à l'amour et au désir qui les sous-tend. L'oeil est informé et aiguisé par l'esprit.


(...)

Si nous pensons oiseaux, nous en voyons partout oú nous allons; si nous pensons pointes de flèches, comme Thoreau, nous en ramassons à tout bout de champ. Certains ont l'oeil pour trouver des trèfles à quatre feuilles; ils les repèrent en marchant d'un pas vif sur l'herbe, car ils les ont déjà dans les yeux.


(...)

Une fois, j'ai passé l'été à la montagne chez une femme de lettres et éditorialiste célèbre. Elle regrettait qu'il n'y ait pas d'oiseaux autour de sa maison. Je lui citai les noms de plus d'une demi-douzaine d'entre eux -loxigelle à pattes rouges, roselin pourpré, chardonneret, grive fauve, viréo aux yeux rouges, bruant chanteur- que j'avais entendus ou vus en l'espace d'une heure.

"Seriez-vous en train de dire que, pendant que vous étiez assis sous ma véranda, vous avez pu voir ou entendre tous ces oiseaux?"

"Certainement."

"Et moi qui désire si fort de voir et entendre des oiseaux!" fit-elle.

"C'est que vous désirez seulement le désir de les voir et de les entendre".

Si nous n'avez pas un oiseau dans le coeur, vous ne pouvez le voir dans le buisson.Alineación a la izquierda

















































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