M.A. 1990. Can Sentromà, Tiana

"...un poème d'André Frénaud:

Inexorable paroi, les rochers noirs,

Les nuages ont comblé tous les seins de la Nuit.

Le vent tranquille dans les avalanches de pierres.

Il est là.

(La jeune Poésie, II.)

M.A. 1990, Albarracín

"Les rochers ce sont, pour Novalis, des images fondamentales. "Ainés des enfants de la nature; les rocs primordiaux", dit-il dans Henri d'Ofterdingen. Ces êtres d'univers, qui sont aussi des êtres de la préhistoire de notre imagination, un Victor Hugo, grand poète du rocher, va les vivre "dans l'instant poétique", mettant en quelque manière en oeuvre la spontaineité spontanée, portant le contraste jusque dans la matière, donnant la vie vapourese au fossile compact. "Rien ne change de forme comme les nuages, si ce n'est les rochers."

G.Bachelard, La Têrre et les rêveries de la volonté. Librairie José Corti. Paris)