23 d’agost 2009





Vieil Océan, aux vagues de cristal, tu ressembles proportionnellement à ces marques azurées que l'on voit sur le dos meurtri des mousses ; tu es un immense bleu fait sur le corps de la terre : j'aime cette comparaison. Ainsi, à ton premier aspect, un souffle prolongé de tristesse, qu'on croirait être le murmure de ta brise suave, passe en laissant des ineffaçables traces, sur l'âme profondément ébranlée, et tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on s'en rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur qui ne le quitte plus. Je te salue, vieil Océan !

Lautréamont, Les Chants de Maldoror












« Est-ce pour ce motif que vous vous montrez devant moi dans cette prosternation ? ou bien, est-ce parce que vous me voyez parcourir, phénomène nouveau, comme une comète effrayante, l'espace ensanglanté ?

(Les Chants de Maldoror - Chant I)













« Vents, qui me soutenez, élevez-moi plus haut ; je crains la perfidie. »

(Les Chants de Maldoror - Chant I)












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